Les ailes

Texte: Max Elskamp
Musique: Antoine Marique

Ton âme prend des ailes,
Comme l’oiseau qui chante,
Lorsque c’est sous le ciel
Clartés dans l’air qui montent,

En se disant tout d’or,
Alors et que reluies,
Il n’est vrai en leur for
Qu’ombre du soleil lui;

Ton âme prend des ailes,
Comme l’oiseau qui passe,
Quand d’été, chaleur lasse
Fait mûres les airelles,

Dont le fruit aigre dit
Comme le cœur de celles
Qu’on a parfois aimées
Dans le cours de sa vie.

Ton âme prend des ailes,
Aussi quand printemps né,
C’est la chair qui appelle
Le désir, pour aimer,

Sur la voix que l’on suit
Dans les pleurs ou les rires,
Pour trouver dans la nuit
Ou le bien, ou le pire,

Dans la vie rédimée
Alors et que l’on boit,
Suivant la paix qu’on sait,
Ou bien la peine en soi;

Ton âme ne prend ailes,
Que pour être elle-même,
Dans la grâce suprême
D’un instant qui dit ciel.