Voix

Tu es telle que je t’aime
Cette nuit détache-toi
Ô voix
Et pour former un poème
Sache te passer de moi
cherchant au fil de toi-même
l’équilibre du plaisir
c’est pourquoi ce chemin libre
Et cette aube et ce loisir
Extrême

Je ne te demande pas
Les secrets de la musique
Mais j’ai baisé sur la vitre
Un paysage d’été
Ô buée
Ne garde pas le dessin
De mes lèvres
Évanouis-toi plus vite
Ne garde pas le dessin
De mes lèvres

Les mouvements de mon coeur
Te font assez émouvante
Ô voix, forme un chant
Sans ombre
Je ne veux plus de ce corps
Encombrant comme un décor
Que ma force se délie
Je la délivre et l’oublie
Comme dans un air léger
Se déplace la fumée
Sans mollir ni s’incliner
S’élève une poésie
Dans sa jeune liberté.

Merveilleusement détachée.